Si vous avez la chance de vous rendre au Japon, assister à un des nombreux festivals (matsuri) du pays est un excellent moyen de vivre une expérience divertissante et traditionnelle mémorable. Aujourd'hui, nous allons vous faire découvrir le Kanda festival, un matsuri Tokyoïte qui est l'un des trois plus grands du Japon et également l'un des plus animés. Celui ci se déroule le week end le plus proche du 15 Mai lors des années impaires. 

L'origine du Kanda matsuri

Né au début de l'ère Edo (1603-1807) au cours du règne du shogun Tokugawa Ieyasu, le premier de la dynastie des Tokugawa. C'est lui qui décida de faire d'Edo la nouvelle capitale du pays.

Le Kanda matsuri est donc né pour célébrer la nouvelle prospérité du royaume. A cette période seuls deux matsuri pouvaient se dérouler sur les terres du château d'Edo, le Kanda et le Sanno Matsuri. Face à la forte rivalité entre ces deux festivals le shogun décida que le Kanda se déroulerait en années impaires tandis que les années paires seraient réservées au Sanno.

Le déroulement du Kanda matsuri

Le festival se déroule traditionnellement au Kanda Myojin, un des principaux sanctuaires shintoïstes de la capitale, situé à quelques encablures du quartier d'Akihabara bien connu des passionnés d'électronique et de culture manga. 

Les principales festivités ont lieu le samedi et le dimanche. Le samedi a lieu une immense parade dans laquelle des centaines de personnes en tenue traditionnelles défilent en portant trois mikoshi (des sanctuaires miniatures) dédiés aux trois dieux du sanctuaire : Daikokuten le dieu de la richesse et du commerce, Ebisu le dieu des pêcheurs et des marchands et Taira Masakado un seigneur féodal du Xème siècle élevé au rang de dieu. Cette procession démarre le matin au Kanda Myojin et passe dans les rues de Kanda, Nihonbashi, Otemachi et Akihabara avant de rejoindre son point de départ, le Kanda Myojin. 

Le dimanche a lieu la parade des mikoshi, chaque quartier parade au son des tambours avec un mikoshi dans les rues de Kanda et Nihonbashi. Ces petits temples portatifs sont très lourds et plusieurs dizaines d'hommes sont nécessaires pour les porter. Régulièrement, la procession s'arrête et  les festivaliers font sauter leur mikoshi. Enfin, les mikoshi arrivent au Kanda Myojin à tour de rôle et reste au sein du sanctuaire pour un rituel religieux. Un moment de prière et de recueillement à lieu dans un silence absolu puis chaque quartier reçoit une bénédiction des prêtres avant de laisser la place au Mikoshi suivant.

De nombreux stands de street food sont installés dans le sanctuaire et les rues alentours, de quoi découvrir les spécialités japonaises dans un cadre et une ambiance exceptionnelle.

Ce festival, comme beaucoup au Japon, est un mélange entre fête et religiosité. Il donnu un excellent aperçu des traditions tant appréciées par les japonais, traditions qui perdurent depuis des siècles et sont transmises de génération en génération.